FANTASME/DÉSIR

Si le mot fantasme nous est à tous familier, c’est qu’il renvoie aux créations imaginaires propres à tous les êtres humains.

Sur le plan proprement psychique, le fantasme représente et témoigne l’essentiel de notre sexualité.

Il se définit comme une production psychique imaginaire, se présentant comme une scène impliquant le sujet ainsi que ses objets : c’est un scénario au service de la « réalisation du désir », un désir inconscient.

En d’autres termes le fantasme est une mise en scène psychique des actions, qui sont l’accomplissement du désir sexuel refoulé.

Le sujet est toujours présent dans de telles scènes, soit comme participant, soit comme observateur. De plus la dimension de l’interdit est toujours présente dans le déploiement même du désir.

Concept central,  il est l’objet psychanalytique par excellence !

«La valeur de la psychanalyse c’est d’opérer sur le fantasme» J.LACAN

C’est  Freud qui découvre l’importance de la dimension du fantasme. Il en montrera la valeur, le sens, ainsi que son rôle organisateur, et même parfois pathogène chez l’individu.

Durant les séances de psychanalyse, il constate que certaines de ses patientes parlaient de traumatismes à caractère imaginaire : ce qui lui était rapporté comme souvenir, n’avait aucun rapport avec la réalité du vécu des sujets, par conséquent n’avait de réalité que psychique. Cependant ces « souvenirs » étaient la cause de leurs difficultés actuelles.

Freud en déduit qu’une force inconsciente pousse l’individu à remodeler ses expériences et ses souvenirs.

C’est à partir de ces observations qu’il élabore la théorie du fantasme, et révèle l’importance de ce dernier comme production de l’inconscient dans le fonctionnement du sujet.

LA QUESTION DU DÉSIR

Pour Freud le désir serait issu d’une trace mnésique inhérente à un vécu de plaisir, il a pour but de reproduire la satisfaction liée à ce vécu : selon lui on ne peut désirer que ce que l’on a déjà connu. 

Le besoin est issu des pulsions d’autoconservation du nourrisson, il est associé à la survie.

Le désir quant à lui, à pour but le plaisir : issu du besoin, c’est de la satisfaction des besoins du nourrisson par sa mère et donc du plaisir qui en ressort, que né le désir.

En d’autres termes, nous pouvons définir le désir comme un effort de réduction d’une tension issue des pulsions. Nous désirons ce qui nous manque.

Le sujet va chercher des sources de satisfaction, de plaisir, des objets qui vont combler ce manque.

Lacan montrera que c’est dans le fantasme que le désir trouve « son support, et son réglage imaginaire », de plus il dira que la cause du désir est en l’autre.

Ainsi, la réflexion psychanalytique consiste à rendre compte de la stabilité, de l’efficacité, ainsi que du caractère organisé de la vie fantasmatique de l’être humain.

« Le désir c’est le désir de l’Autre »

J. Lacan