
Inspiré des travaux de Freud et Adler puis de s’en distancier, Viktor Frankl fonde la logothérapie à l’origine de la troisième école de psychothérapie viennoise.
À l’inverse de la psychanalyse, nécessaire et bénéfique pour certain, la logothérapie est orientée vers l’avenir et les ressources de l’individu, en particulier vers les valeurs qui peuvent le motiver.
Elle vise à ce que le sujet retrouve son estime de soi lorsqu’il se heurte à une situation critique et d’urgence.

La théorie de Frankl se fonde essentiellement sur le principe de liberté et de responsabilité. Selon lui la liberté n’a pas de sens, sans la responsabilité: l’individu dans sa singularité, est libre de choisir des « valeurs d’attitude ».
La logothérapie invite le sujet à reconnaître ses propres valeurs, à comprendre qu’il est l’unique responsable de sa vie, afin de se réaliser.
La recherche du logos, du sens à sa vie, créée une tension essentielle à l’individu, en cela elle lui permet de tendre vers un but. Il s’agit de dynamiser l’esprit du sujet, vers un but concret et réalisable.
Frankl « envisage le développement humain à travers le principe de plaisir dans l’enfance, de pouvoir chez l’adolescent, et enfin la recherche de sens pour la maturité de l’adulte ».
Etudier la logothérapie, peut nous permettre d’avoir de meilleurs résultats, quant à l’évolution des sujets en souffrance. Elle peut être une alternative nécessaire pour certain patient.

C’est lors de la seconde guerre mondiale que Viktor Frankl met en application sa théorie. Celui-ci sera le seul survivant à sa famille déportée.
Durant les trois années passées dans les camps de concentrations, il observera les hommes dans des conditions inhumaines, et mettra en pratique son approche.
Frankl nous entraine dans un récit aussi terrible que passionnant, dans lequel il expose les trois voies qui permettent de donner un sens à l’existence, malgré la mort omniprésente dans les camps.
La voie de l’accomplissement, c’est à dire la réalisation de sa mission ou la création d’une œuvre.
La voie de l’amour, qui mène à l’établissement de liens significatifs et favorise le contact avec la nature et l’art.
La voie de la transcendance, qui incite l’individu à adopter une attitude positive face à la mort et aux souffrances inévitables