
Le couple est une entité vivante, un espace de mutations et d’évolutions, c’est une vie ensemble. Une vie ouverte à la liberté d’être ensemble.
Au delà des émois liés à la rencontre amoureuse, à la découverte de l’autre et à l’enthousiasme de l’amour , le projet de former un couple suppose le désir de s’engager dans l’intimité de l’autre, ceci dans le but de partager et construire un quotidien ensemble.
Le double enjeu est de réussir à créer et vivre une intimité harmonieuse, c’est à dire trouver la bonne distance entre une intimité personnelle reconnue par l’autre, et une intimité commune respectée par chacun.
De ce fait, la qualité de la communication verbale et non verbale est essentielle à la préservation du binôme.

C’est la prise de conscience que le couple est en crise qui enclenche le processus de demande de consultation. Les couples en crise décident d’aller voir un tiers pour tenter d’en parler, de prendre du recul et de voir clair dans leurs situation : avant tout, dans le but de trouver des solutions qui leur correspondent.
De ce fait, lors du travail thérapeutique aucun sujet n’est tabou.
Le contexte de la thérapie de couple veut que les membres du binôme soient disposés à faire des concessions, à porter un regard critique sur leurs attentes, leurs croyances ou leurs comportements.
Chacun se doit de reconnaître que certaines des attentes envers le conjoint peuvent être déraisonnables.
LE NARCISSIQUE
Dans son fort intérieur, le/la narcissique est unique, tout puissant, spécial, parfait.
Par définition le trouble de la personnalité narcissique est « un trouble de la régulation de l’estime de soi ». Les personnes atteintes de ce trouble ont constamment besoin d’avoir un renvoi positif externe pour se sentir bien. De plus, le/la pervers(e) narcissique manque d’empathie, il/elle est dans l’incapacité de ressentir les émotions des autres, les peines et les joies lui sont inconnus.
https://psychopsycha.com/blog/le-manipulateur-ou-le-manipulateur-pervers-narcissique/
LE NARCISSIQUE PENSE D’ABORD À SES PROPRES INTÉRÊTS
Le /la PN n’est pas disposés à admettre ses tords et ses comportements nocifs, d’autre part, tolérer les imperfections de son/sa partenaire lui est difficile. D’où les comportements pervers et humiliants qu’il/elle adopte envers l’autre.
Force est de constater que les personnes atteintes du trouble de la personnalité narcissique sont incompatibles avec le principe d’une thérapie de couple.
De même que les caractéristiques du pervers narcissique, ne sont pas compatibles avec les visées d’une thérapie de couple, c’est à dire l’amélioration de la relation.
LES DANGERS
Entamer une thérapie de couple avec un/une pervers(e) comporte des risques à ne pas négliger :
La bonne image : le/la PN fera en sorte de véhiculer la meilleure image de lui même. Le but étant de séduire le thérapeute.
La manipulation : En participant à la thérapie, le/la PN va entretenir l’espoir de sa victime. Il/elle lui fera croire à son engagement dans le but d’apprendre des choses, afin de mieux maîtriser l’autre, et ainsi solidifier le piège.
Le sadisme moral : le/la narcissique est imbu de sa personne, il prendra plaisir à se mettre en avant, et mettre en avant les défauts de sa victime, dans le but de justifier ses comportements douteux envers elle. Et ainsi retourner la situation.

De plus, lorsque la victime se mettra à parler d’elle, le/la pervers(e) cessera d’écouter (car le/la PN ne supporte pas la critique). Ce manquement à la prise en compte de la parole de l’autre engendre des dommages émotionnels supplémentaires chez la victime.
Le sentiment de solitude de la victime : durant la thérapie, la victime va commencer à se sentir seule, se rendre compte de son surinvestissement au sein du couple par rapport aux comportement de son partenaire narcissique.
Il est possible qu’une amélioration temporaire soit observée durant la thérapie, mais malheureusement, le/la pervers(e) revient vite à son schéma de départ. En effet, cette pseudo amélioration peut être envisagée dans le but de duper l’autre, pour mieux le torturer par la suite.

Il est important de comprendre que n’importe qui est susceptible d’être dupé par les personnes atteintes du trouble de la personnalité narcissique. Même un thérapeute expérimenté peut tomber dans le piège.
La victime est souvent à l’initiative de la demande, pleine de bonnes intentions. Mais, prise dans le piège de son partenaire pervers, elle est souvent à bout et à fleur de peau, par conséquent lors de la thérapie, la victime peut avoir des réactions relatives à son épuisement morale (pleur, énervement, irritabilité…), elle est constamment dans ses émotions. Du coté du manipulateur/ de la manipulatrice, c’est la séduction qui prime, il/elle manifeste des comportements opposés.
De ce fait, il n’est pas impossible que le thérapeute se trompe dans son analyse, et conclue que c’est le comportement de la victime qui engendre des tensions au sein du couple : le/la narcissique passera pour la victime.
DANS LE CAS OÙ LE THÉRAPEUTE A CERNÉ LE TROUBLE NARCISSIQUE
En revanche, si le thérapeute a cerné le vrai problème il peut, d’une part, faire preuve d’équité. Cela peut déclencher la colère du/de la pervers(e) qui interrompra la thérapie.
D’autre part, il est possible que le thérapeute tente de créer une forme de lien avec le/la PN afin de favoriser l’engagement du membre narcissique, cependant cette méthode peut déstabiliser la victime (sentiment d’abandon et de non compréhension).
Enfin, entreprendre une thérapie de couple avec un/une partenaire narcissique n’est pas la bonne stratégie. Il est préférable pour la victime d’entamer une thérapie individuelle afin de trouver un refuge moral et un soutien psychologique adapté.
Les sentiments sont « frêles », ils peuvent se vivifier, s’épanouir, s’approfondir, comme ils peuvent s’estomper, fléchir ou disparaître.
J’ai lu mon expérience…
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