STRUCTURE DE LA PERSONNALITÉ

L’APPAREIL PSYCHIQUE

Freud fonde un modèle, une description dynamique du psychisme appelée « structure psychique » ( ou « appareil psychique »). Cette représentation est constituée d’un ensemble d’éléments interdépendants et hiérarchisés qui forme un système dynamique et évolutif.

Ce modèle est un guide explicatif et prédictif. C’est un instrument qui doit être mis en œuvre régulièrement dans la pratique, afin de ne pas sombrer dans les méandres de la psychologie populaire.

La théorie freudienne rassemble un ensemble de fonctions, d’instances et de mécanismes complexes pour situer l’idée de structure

LES TOPIQUES

Dans sa première conception de la structure mentale (première topique), Freud désigne une représentation spatiale de l’appareil psychique  en trois systèmes, l’Inconscient, le Préconscient et le Conscient, ayant chacun une fonction définit.

Plus tard, il enrichie la première définition, en introduisant d’autres instances le Ça, le Moi, le Surmoi ainsi que l’Idéal du Moi.

La deuxième topique permet de modéliser le fonctionnement de l’appareil psychique, et d’envisager son fonctionnement d’un point de vue DYNAMIQUE (ou l’étude des conflits), ÉCONOMIQUE (ou force en présence) et TOPIQUE (ou le fonctionnement mental).

« À l’origine tout était ça, le moi va progressivement se développer »

S. Freud

Le Ça : réservoir  pulsionnel de l’énergie psychique, il est lié à l’inconscient. Il est régit par les processus primaires et le principe de plaisir. C’est en d’autres termes la matière brute dont l’esprit est constitué avant qu’il ne se structure.

Le Moi : lié à la conscience, le pôle défensif du sujet. Il est le médiateur entre le Ça et le monde extérieur. Le Moi tente de préserver l’intégrité du sujet.

Le Surmoi : le surmoi est l’héritier du complexe d’Œdipe. Il se construit par identification lors de l’enfance (identification aux parents, puis culturelle et sociétale). Le Surmoi désigne l’intériorisation des règles et interdits, il assure les fonctions d’auto-observation, de conscience morale et la censure.

L’Idéal du Moi : substitut du Moi Idéal, et sous l’influence du surmoi, l’Idéal du Moi est très investit narcissiquement. Il augmente les exigences du Moi. Il va choisir parmi les valeurs morales et éthiques du Surmoi celles qui constituent un idéal auquel le sujet aspire;

En d’autres termes, la structure psychique d’un individu se compose du ça (tendances instinctives), du moi (facteur conscient) et du surmoi (directives morales) L’équilibre psychique va dépendre de l’équilibre entre ces trois instances. 

MÉTAPHORE FREUDIENNE DE LA STRUCTURE PSYCHIQUE

« Si nous jeton un cristal par terre, il se brise, mais pas n’importe comment, il se casse suivant ses directions de clivage en des morceaux dont la délimitation, bien qu’invisible, était cependant déterminée à l’évidence par la structure du cristal. »

S. Freud

Selon Freud le psychisme se cristallise, s’organise en fonction des lignes de force et de faiblesses immuables.

Le cristal se brise selon ces lignes de faiblesses et les failles prédéterminées : cela aboutit à des structures constantes : Psychose et Névrose

JEAN BERGERET

Jean Bergeret est un médecin, psychanalyste et professeur de psychologie clinique. Son modèle structuraliste a permis d’enrichir les travaux liés à l’étude des structures psychiques entre autre. Il a marqué la pensé française avec ses travaux sur les états limites (structure intermédiaire).

Le modèle structural de Bergeret s’inspire de la psychanalyse et plus généralement de la psychopathologie. 

Il vise l’étude des structures psychiques et leurs pathologies, celles-ci désignent un mode d’organisation inconscient et se distinguent en 3 grandes catégories :

  • La structure psychotique
  • La structure névrotique 
  • La structure intermédiaire

Bergeret propose une distinction entre les différents modes d’organisation à partir de plusieurs facteurs intrapsychique :

  • La nature de l’angoisse 
  • Le mode de relation d’objet
  • Les mécanismes de défense 
  • Le mode d’expression du symptôme

LA DÉCOMPENSATION : DÉGRADATION BRUTALE

Tant que le sujet n’est pas confronté à une lourde épreuve la structure restera constante. En revanche lorsque celui-ci est face à une trop forte épreuve, il décompensera, c’est à dire qu’il développera une psychose ou une névrose en fonction de sa structure prédéterminée.

Ainsi un traitement adapter sera mis en place et permettra le retour à une stabilité