
Devenir victime n’est pas lié au hasard, le pervers choisit sa proie en fonction de certains critères physiques et psychologiques, et en fera son objet.
Se faire abuser durant des années, construire une relation humaine sur du sable est la pire des situations pour un individu. Certaines personnes ne peuvent pas le supporter, pour d’autre c’est la confusion.
LA VICTIME
N’importe qui peut être victime de manipulation, en amour, en amitié, au travail, dans sa famille.
La victime n’est pas forcement une personne faibles et naïves, bien au contraire, c’est souvent des personnes fortes, chaleureuses, dynamiques, sociable et joyeuse.
Leurs qualités sont l’empathie et l’altruisme. Ces individus sont plus altruistes et empathiques que la moyenne et se font avoir par leurs propres qualités.
Pour elle il est impossible qu’autrui puisse avoir un raisonnement aussi vil et machiavélique que celui du manipulateur.
Le pervers choisit ces profils car ils le fascine et le dégoute à la fois : sa victime est tout ce que le manipulateur est incapable d’être.

LA PSYCHANALYSE
Pour la psychanalyse, la victime est soit soumise soit masochiste. On parle de complicité inconsciente. La victime instaure ou favorise la relation sur le ton du sadomasochisme, source de jouissance pour le pervers que la victime espère contenter afin de mieux se faire accepter par son bourreau.
Stoller évoque le fait que le maso choisit son sadique, ce dernier devient dépendant du scénario que le maso met en place.
La réflexion parait intéressante.
LE DISCOURS DU MANIPULATEUR
La manipulation mentale passe par un discours qui évolue en fonction de la prise qu’il va avoir sur la victime.
Au départ le manipulateur, dans son jeu d’acteur, tente d’amadouer son interlocuteur. Il/elle parle beaucoup de lui, avec une « sincérité » anormale, évoquera son vécu dans la douleur, afin de se placer en victime pour être plaint (maladie exagérée, entourage difficile, deuil, accident…) .

Dans un deuxième temps, il/elle utilise la flatterie pour séduire, se met aux petits soins.
Une fois passé(e) pour le mal aimé, ainsi que pour le meilleur des individus, il/ elle passe sur le ton de la supériorité, devient arrogant, créé le trouble.
Toujours flou, il/ elle ne communique pas clairement. Critiqueur et sans gène il/elle produit un état de confusion chez sa victime.

La victime est comparable à une batterie qui se vide. Toute son énergie vitale est pompée. Elle est la seule personne à pouvoir démasquer son bourreau.
Dés lors, un long chemin de lutte s’en suit, d’abord la confusion, puis le désarroi, enfin le combat. Les questions se posent: Que faire ? Que croire ? Rester ? Quitter ? En parler ?
Que croire ? En tant que victime, le besoin de savoir est vital. Hors, il est déconseillé et inutile de négocier avec un/une pervers narcissique. Les discutions ne mènent à rien et le risque de se faire contre manipulé est certain. De plus la perte d’énergie est encore plus grande.
En parler ? Difficile d’en parler au risque de passer pour un menteur, un imposteur voir un fou. L’idéal est de consulter un professionnel.
Que faire ? Pas de concessions. Admettre que la personne avec qui vous avez partagé a le fond méchant, que c’est un manipulateur, admettre que l’on s’est fait manipuler.
Le combat se mène seul, puisque le bourreau est maître en l’art de la manipulation : il veille avant tout à se faire passer pour le meilleur des individus, l’être le plus adorable qui soit…
